Parcours

Parcours de transition

La transition de genre est un processus complexe et profondément personnel qui peut inclure des aspects sociaux, médicaux et psychologiques. Ce parcours est souvent coordonné de manière à offrir un soutien adapté aux besoins individuels. Il est divisé en plusieurs étapes, chacune essentielle pour l’accompagnement des personnes qui souhaitent aligner leur identité de genre avec leur apparence physique.

La transition sociale consiste à adopter un mode de vie en accord avec son identité de genre. Cela peut inclure des changements de nom, de pronom, ainsi que l’expression du genre à travers les vêtements, la coiffure et le comportement. Cette étape est souvent accompagnée d’un soutien psychologique pour gérer les défis émotionnels et sociaux liés à la reconnaissance et à l’acceptation de soi par la société.

La transition médicale, souvent sous la supervision de professionnels de santé, implique un ensemble de traitements visant à modifier les caractéristiques physiques pour qu’elles correspondent mieux à l’identité de genre de la personne. Ce processus inclut l’hormonothérapie, la chirurgie et une surveillance médicale continue.

Le soutien psychologique est une composante cruciale de la transition. Il aide la personne à traverser les différents changements émotionnels et physiques, à gérer l’anxiété, la dysphorie de genre, ainsi que les relations avec l’entourage. Ce suivi peut être poursuivi tout au long du parcours de transition.

Hormonothérapie

L’hormonothérapie est une étape clé dans la transition médicale. Les hormones sont essentielles au bon fonctionnement du corps humain, et dans le cadre de la transition, on utilise des hormones exogènes pour provoquer des changements physiques en accord avec l’identité de genre.

Chez les personnes transgenres, les hormones permettent de modifier les caractéristiques sexuelles secondaires du sexe biologique et d’induire celles du genre auquel la personne s’identifie.

Par exemple :

•Pour les femmes transgenres (transition MtF), on administre des œstrogènes et des anti-androgènes pour favoriser le développement de caractères féminins tels que le développement mammaire et la redistribution des graisses.

•Pour les hommes transgenres (transition FtM), la testostérone est utilisée pour induire la croissance des poils, la mue de la voix, et d’autres caractéristiques masculines.

Ce traitement est personnalisé en fonction des résultats de prises de sang régulières qui surveillent les niveaux hormonaux et les effets du traitement. Si la personne choisit de poursuivre son affirmation de genre, ce traitement hormonal peut être continué à vie, avec une surveillance médicale continue pour ajuster les doses et prévenir les complications.

Chirurgie

Certaines personnes optent pour des interventions chirurgicales afin d’accentuer leur transition et atteindre une congruence physique plus complète avec leur identité de genre. Les opérations varient en fonction des besoins individuels.

Les personnes souhaitant une transition MtF peuvent avoir recours à différentes chirurgies, telles que :

Mammoplastie : implantation de prothèses mammaires pour obtenir une poitrine plus féminine.

Chirurgie de féminisation du visage : une série de procédures pour adoucir les traits masculins et donner un aspect plus féminin.

Chirurgie de la pomme d’Adam et des cordes vocales : pour réduire la pomme d’Adam et modifier la voix.

Vaginoplastie : Réalisée à partir de la peau et des tissus du pénis et du scrotum. Ces tissus sont utilisés pour former un néo-vagin ainsi qu’une vulve et un clitoris.

Pour les hommes transgenres (FtM), les interventions peuvent inclure :

Torsoplastie : retrait des tissus mammaires et remodelage cutané pour obtenir un torse masculin.

Hystérectomie/ovariectomie : retrait de l’utérus et des ovaires.

Phalloplastie : création d’un pénis à partir de lambeaux cutanés.

Surveillance à vie

Quel que soit le type de transition, un suivi médical est essentiel tout au long de la vie. Les niveaux hormonaux doivent être surveillés régulièrement, et des ajustements peuvent être nécessaires pour garantir la santé à long terme de la personne. Cela inclut la prévention des complications cardiovasculaires ou osseuses, particulièrement chez ceux qui suivent un traitement hormonal à vie.

Conclusion

Le parcours de transition, qu’il soit social ou médical, est profondément personnel et implique de nombreuses étapes. Il est essentiel que chaque aspect de ce processus soit accompagné par des professionnels compétents, afin d’assurer que la personne trouve un équilibre entre son identité de genre et son bien-être physique et mental. Certains changements corporels sont irréversibles et nécessite un accompagnement particulier.

Fake News

Ceci n’est qu’un aperçu des idées préconçues ! Ne vous laissez pas tromper par les fausses informations

Faux.

La transidentité n’est pas considérée comme une pathologie. Elle reflète la diversité humaine en matière d’identité de genre et ne relève pas d’un trouble ou d’une maladie. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a d’ailleurs retiré la transidentité de la classification des troubles mentaux dans sa nouvelle version de la Classification internationale des maladies (CIM-11). La transidentité concerne simplement une personne dont l’identité de genre diffère du sexe qui lui a été assigné à la naissance. Le traitement ou l’accompagnement médical n’est pas destiné à « soigner » une maladie, mais à permettre à la personne de vivre en adéquation avec son identité de genre.

Faux.

Il n’est pas requis d’arrêter un traitement hormonal pour être pris en charge dans les services médicaux qui accompagnent les personnes transgenres. Au contraire, les équipes hospitalières, notamment dans les centres spécialisés comme ceux des hôpitaux publics, travaillent à adapter les soins en fonction des besoins spécifiques de chaque patient, ce qui inclut la gestion des traitements hormonaux. L’arrêt du traitement hormonal pourrait causer des déséquilibres physiques et psychologiques chez les personnes trans, ce qui serait contraire aux bonnes pratiques médicales.

Faux.

L’orientation sexuelle et l’identité de genre sont deux concepts distincts. Il n’est pas nécessaire d’être hétérosexuel pour être pris en charge dans un parcours de transition ou pour recevoir des soins médicaux liés à la transidentité. La prise en charge est ouverte à toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle, etc.). Ce qui compte, c’est le besoin de vivre en accord avec son identité de genre. L’orientation sexuelle n’a aucun impact sur la qualité des soins ou l’accès aux services de santé. »

Faux.

Le fait d’avoir des enfants n’est pas une barrière à l’accompagnement ou à la prise en charge médicale dans le cadre d’une transition de genre. Toute personne transgenre, avec ou sans enfants, a le droit d’accéder aux soins appropriés, y compris l’hormonothérapie, la chirurgie ou le soutien psychologique. Il est important de noter que la préservation de la fertilité, grâce à la conservation de gamètes, est une option proposée avant le début des traitements hormonaux ou chirurgicaux, permettant ainsi aux personnes trans d’avoir des enfants à l’avenir si elles le souhaitent.

Faux.

Les personnes vivant avec le VIH peuvent tout à fait être opérées, y compris pour des interventions liées à la transition de genre. Les protocoles médicaux actuels garantissent une prise en charge sécurisée et adaptée des patients séropositifs, grâce à une gestion rigoureuse de leur état de santé et des traitements antirétroviraux. Le VIH bien contrôlé ne constitue pas une contre-indication à la chirurgie. Les équipes médicales, notamment en milieu hospitalier, sont formées pour opérer en toute sécurité, quel que soit le statut sérologique du patient.

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